YUA
Daniele Ors-Hagen, Jean Cohen Solal, Stefano Fogher
Daniele Ors hagen : voix
Jean Cohen Solal : flutes, électroniques
Stefano Fogher : contrebasse, voix
Yua est un trio.
Yua est un paradoxe ?
Yua : âme, souffle chez les Inuits peut être aussi You-are Under Arrest chez la police des States. Nous avons choisi ces deux signes si différents parmi ceux, presque infinis, d’une culture désormais planétaire à laquelle nous sommes forcement confrontés malgré-nous. C’est malgré nous que les musiques naissent des oxymores. Bien sûr, nous ne sommes pas des chamans (quoique…) et le public ne sera pas under arrest (quoi que…). Nous jouons le jeu complice d’un autre présent qui peut se projeter dans d’autres espaces, dimensions, couleurs… vies !...
Yua :
Ils n'appartiennent à aucune terre. Ils passent, simplement. La terre qu’ils traversent est une scène. Ils s'arrêtent un temps dans ce lieu indéterminé, pourtant précis et indéniable, mais très vite transfiguré. Passants, ils jouent et se jouent de l'impermanence. Passeurs, ils ne racontent ni histoires, ni récits : ils suscitent. Magiciens- faiseurs- de –sons, ils produisent une alchimie envoutante où se mêlent voix, contrebasse, flûtes et électronique.
Yua, un concert ? oui…peut-être…en tout cas… pas seulement…
A la croisée des cultures, les trois musiciens ont pour terreau nourricier, leurs origines bigarrées : l’Algérie, l’Allemagne, l’Italie, les Balkans et la France où ils vivent aujourd’hui.
Des signes surgissent spontanément de leurs mémoires inductives. Ils pratiquent depuis longtemps ce « malgré-soi » qui commande l'improvisation et qui les traverse pour interpeller ces autres passants : le public, témoin volontaire de cet étrange rituel où présent et passé se mêlent et se confondent… le « jeu » se fait dans une réponse mutuelle qui en fait sa continuité…un jeu, seulement ?...
A la sortie du concert, souvent, quelqu'un dit : "Merci du voyage".
Cantatrice, comédienne, metteur en scène, réalisatrice, performer, compositrice (vocale,
musique concrète, improvisatrice) et pédagogue, Danièle Ors-Hagen est née d'une mère cantatrice et d'un père comédien, chanteur, metteur en scène et violoniste. Elle est formée à la scène dès son plus jeune âge et poursuivra sa formation vocale au chant lyrique en Allemagne auprès de l'éminente pédagogue Ruth Grünhagen.
Elle y côtoie les personnalités artistiques conductrices de I'avant-garde et des grands
mouvements de la Musique Contemporaine et du Théâtre Musical, parmi lesquelles Pit Therre, Directeur de I'Ensemble TAM(Krefeld/Allemagne), Ensemble de référence de Mauricio Kagel depuis sa fondation et jusqu'à la disparition du Maître. Véritable laboratoire de la musique et du texte, I'Ensemble TAM est depuis les années 70 une plateforme importante de création, parallèle à la Musikhochschule de Cologne. Danièle ORS-HAGEN sera active pendant près de deux décennies dans ce foyer bouillonnant de recherche et d'expérience partagée avec des compositeurs et écrivains tels Mauricio Kagel, Dieter Schnebel, Gerhard Rûhm, H.C. Artmann, Carola Bauckholt... Elle participera dans ce contexte à de nombreux Festivals Internationaux parmi lesquels Berliner Festspiele, Musik-Triennale Köln (Allemagne), Unter Anderem (Suisse), Wien Modern (Autriche)...
En France, elle est sollicitée par Radio France pour la création d'æuvres contemporaines parmi lesquelles l'Opéra Radiophonique de Claudy Malherbe La cantatrice (rôle-titre) pour le Prix ltalia 2008, ainsi que par le GMEM et SFï(Marseille)...
Sa volonté de pluralité et de composition dans chacune de ses interventions la conduit à développer des directions artistiques multiples : l'improvisation et la composition avec l'écriture de pièces musicales jusqu'à présent essentiellement consacrées à la Voix, au Théâtre Musical et à la Performance, ainsi que la mise en scène et la réalisation de courts métrages qu'elle introduit dans ses Performances.
Passionnée de pédagogie autant que de scène, elle pratique l'enseignement auprès des artistes professionnels et du jeune public. Son travail pédagogique développe trois axes principaux : la Voix Acrobatique, le Théâtre Musical, la Musique Concrète.
Jean Cohen-Solal . Musicien flûtiste compositeur né à Alger en 1946, vit aujourd'hui en Provence.
Il commence ses études musicales au conservatoire de Nîmes, flûte, contrebasse, harmonie, contrepoint.
Des moments forts suivront avec Roger Bourdin, Marcel Cazauran et Gaston Crunelle au CNSM à Paris.
Au sortir des conservatoires, la recherche musicale instrumentale et électronique est son centre d'intérêt. Il est sollicité pour différents travaux musicaux pour lesquels il propose ses prospections. Notamment au sein du GRM pour son frère Robert Cohen-Solal , il contribue à la réalisation de la bande-son des quatre séries des Shadoks. Aussi, iI crée et double la « voix » des Shadoks, (Claude Piéplu en étant le « narrateur »).
Ses activités professionnelles le mettent au service de la pédagogie, il enseigne la flûte pendant plus de 20 ans dans des conservatoires parisiens et de la région parisienne.
De nombreuses rencontres avec le milieu de la chanson le conduisent à la composition, à l'orchestration et aussi à la scène avec Greame Allwright, Georges Moustaki, Hélène Martin, Angel Parra, Théodorakis, Maxime Le Forestier, Catherine Le Forestier, Valérie Lagrange, Charles Trenet etc.
Il met ses compétences de compositeur et instrumentiste au service d'une musique plus élargie dont l'esthétique - fusion des genres « traditionnels » et électroacoustiques, polyphonie de styles - est l'axe privilégié. Ses compositions pour le film, courts et longs-métrages, films d'animation, films pédagogiques, pour la danse, le conte, la poésie, le théâtre, les expositions d'art plastique, favorisent sa rencontre avec Jacques Rivette, Jacques Rouxel, Louis Aragon, Anne -Marie Reynaud, Odile Azaguri, Catherine Atlani, Le Four Solaire, Catherine Dasté, le Footsbarn Theatre, Ton und Kirschen teater etc.. occasions qui lui font parcourir certaines contrées du monde, tirant partie de leurs richesses ethniques et musicales.
Jean Cohen-Solal est en constante recherche de nouvelles mixités du langage musical dédiée aux nouvelles technologies .Souvent comme un philtre magique elles contribuent à la métamorphose électronique et informatique de toutes matières sonores et particulièrement des différentes flûtes qu'il utilise.
Actuellement il approfondit un travail en concerts d'improvisations en solo et en groupe, acoustique mais aussi électroacoustique conviant le geste flûtistique à se mêler à l'intrumentarium manipulé par lui-même en direct.
·Contrebassiste connu et reconnu des milieux internationaux de la Musique Improvisée, d’une formation classique au départ, Stefano Fogher s’est formé à l’improvisation entre autres aux côtés de Joëlle Léandre, Fred Van Höve, Alain Joule, Radu Malfati, Pierre Favre, Anne Laure Poulain et particulièrement aux côtés de Barre Phillips qu’il désigne comme son maître.
A la fois musicien et compositeur, il est sollicité dans ce contexte par des institutions prestigieuses tels :Festivals de Sant'Arcangelo et Murcia, Biennale de Jeunes Créateurs de Barcelone, Festival dei Due Mondi di Spoleto, Maison Jean Vilar, Festival d'Avignon, North Beach Jazz Festival de San Francisco… et partage son travail avec, entre autres, Alfredo Lacosegliaz, Jean Jacques Lémetre, Michel Pascal, Olivier Farge, Alex Grillo, Jean Cohen Solal, Peter Kowald, Tom Cora, Alain Timar, André Velter,Charlotte Vincent… En 1990, leTrio Herbert Agath Izaïr se créé avec lui et remporte la même année le Premier Prix au Tournoi de Musique Improvisée à Poitiers. Rattaché à une tradition de pluralité qui lui est chère, il est aussi comédien et metteur en scène et travaille entre autres avec Francesco Torchia, L’ISTA (dirigé par Eugenio Barba), Antonella Négroni, Alain Timar…et participe à des tournées internationales notamment à San Francisco avec son spectacle François d'Assise et d'autres histoires qu'il y produit pendant 10 ans. Il est le fondateur de la Cie les Planches du Salut et dirige Le Petit Théâtre de la Fièvre du Marais à Paluds de Noves, deux laboratoires pour le Théâtre et la Musique.
A la recherche de croisements avec les cultures extra-européennes, il a fait parti d'Act Kobe, association qui travaille sur l’échange entre Marseille et Kobe (Japon) et a formé et dirigé le Choeur Théâtral de Milaloza à Ouagadougou (Burkina Faso).
Il compte à ce jour plus de 220 concerts et spectacles.
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